Les océans représentent environ 70 % de la surface terrestre. Ils abritent des écosystèmes dont les rôles sont vitaux pour l’humanité. Pourtant, les activités humaines sont bel et bien les premières causes des pollutions et de la surchauffe des océans dues notamment au réchauffement climatique. L’homme reste une sérieuse menace pour le monde du silence.
Afin de préserver au mieux la biodiversité marine, en général, et de promouvoir une utilisation durable de ces ressources, les États membres de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) ont récemment adopté un accord au sujet de la gestion des eaux internationales. On vous résume les points clés de ce traité développé depuis deux décennies au sein de cette organisation mondiale avant d’être finalement signé et entré en vigueur en 2023. En suivant chaque article publié ici, tenez-vous également informé des dernières actualités dans le monde.
Quels sont les derniers développements concernant les océans?
Le premier traité international qui protégera et régulera désormais les usages/activités en haute mer a été signé par les 193 nations membres de l’ONU et adopté ce 19 juin 2023. Au bout de 15 ans de négociation, cet accord historique a comme enjeu principal d’assurer la gestion des océans en faveur des générations actuelles et futures. Il contient 75 articles applicables des zones situées au-delà des juridictions nationales et ayant plusieurs objectifs selon l’ONU.
En renforçant et en complétant les mesures de à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) de 1982, ces nouveaux articles serviront surtout « à assurer l’utilisation responsable du milieu marin, à maintenir l’intégrité des écosystèmes océaniques et à conserver la valeur inhérente à la diversité biologique marine ».
- La conservation des ressources de la haute mer
La « haute mer » ou « eaux internationales » fait référence à toutes les parties de la mer qui ne sont pas incluses dans la zone économique exclusive (ZEE), dans les eaux territoriales ou dans les eaux intérieures d’un État, ni dans les eaux archipélagiques d’un État archipel. Ces zones sont ouvertes à tous les États, qu’ils soient côtiers ou sans littoral. Les mesures protectrices de ce traité international viennent contrecarrer les pollutions, les pêches non durables et autres menaces destructrices pesant sur les eaux ne relevant pas de juridiction nationale.
- La pollution des océans
La pollution par les déchets plastiques, principale source de dégradation des écosystèmes côtiers, s’aggrave, risquant d’outrepasser la population de poissons d’ici 2050. L’accord de l’ONU prévoit des mesures correctives, incluant l’évaluation de l’impact environnemental de toutes activités transfrontalières.
3. Une gestion durable des stocks de poissons
Plus d’un tiers des réserves mondiales de poissons, selon le rapport onusien, sont surexploitées. Ce nouvel accord met l’accent sur le renforcement des capacités et le transfert de technologies marines, incluant l’amélioration des institutions et régulations nationales. Il promeut également la coopération entre les organisations régionales maritimes et de gestion des pêches.
4. Le réchauffement climatique
Le réchauffement global augmente les températures océaniques, amplifiant les tempêtes et la salinité des zones côtières. Le traité aborde ces défis par une gestion holistique des océans, visant à renforcer la résilience écologique face au changement climatique. Il préserve l’intégrité des écosystèmes, reconnaît les droits des peuples autochtones et promeut une répartition équitable des bénéfices.
5. Création d’aires marines protégées
À l’heure actuelle, seul 1 % de la haute mer est protégé par des mesures de conservation. Ce nouveau traité va permettre de créer des aires marines protégées dans les eaux internationales afin de parvenir à protéger 30 % des terres et des océans à l’horizon de 2030.
Ces nouvelles mesures s’alignent à l’objectif 14 de l’ODD (Objectif de développement durable) et à ceux de l’Agenda 2030 selon les explications.